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Santé mentale des jeunes : un état d’urgence silencieux

L'écoute

Depuis plusieurs mois, les études s’accumulent et tirent la sonnette d’alarme : les jeunes vont mal. Très mal, parfois.
Derrière les apparences, sous le bruit des réseaux sociaux et les exigences de performance, se cache une réalité troublante : une génération en souffrance, souvent silencieuse.

Dans cet article, je vous propose de faire le point sur ce que disent les chiffres, les professionnels et les jeunes eux-mêmes.
Et surtout, de réfléchir à ce que nous pouvons faire, en tant qu’adultes, parents, coachs ou simples citoyens attentifs.


🧠 Une détérioration généralisée de la santé mentale

D’après les données les plus récentes du site Belgique en bonne santé, environ 1 jeune sur 5 (15 à 25 ans) souffre aujourd’hui d’un trouble de santé mentale.
Parmi eux, 10 % ont déjà tenté de se suicider ou se sont infligé des blessures.


😞 Anxiété, dépression et solitude : les visages du mal-être

Les troubles les plus fréquents sont l’anxiété et la dépression.
Le rapport 2024 (HSPA) souligne que les jeunes adultes de 18 à 29 ans sont les plus touchés, surtout les femmes.

Le sentiment de solitude est également très présent, notamment chez les jeunes hommes.
À l’ère des réseaux, cela pose une question de fond : sommes-nous encore réellement en lien ?


🚧 Un accès aux soins encore trop difficile

Malgré une augmentation des psychologues conventionnés, seuls 15 % des jeunes qui déclarent avoir besoin d’aide en reçoivent effectivement (RTBF).

Entre les coûts, les délais et la peur du jugement, beaucoup renoncent. Et ce silence ajoute une couche au mal-être.


📉 L’effet post-Covid est toujours là

Selon hubruxelles.be, entre 2020 et 2023, les urgences psychiatriques chez les jeunes ont augmenté de 250 %.

Confinement, isolement, rupture des repères : une génération a été frappée de plein fouet à un moment clé de sa construction identitaire.


⚠️ Les facteurs aggravants sont multiples

  • Transitions de vie précoces et stressantes (études, orientation, recherche d’emploi)
  • Tensions familiales, parfois conflictuelles (Fédération Wallonie-Bruxelles)
  • Hyperconnexion, pression des réseaux, cyberharcèlement (CRESAM)
  • Exigence de performance, d’image, de réussite…

💡 Que pouvons-nous faire ?

Des initiatives universitaires comme à Namur se développent.
Mais au-delà des institutions, chacun peut contribuer :

  • Écoutons les jeunes. Sans interrompre, sans minimiser.
  • Normalisons la demande d’aide. Aller mal n’est pas honteux.
  • Offrons des espaces d’expression. Parfois, une oreille suffit.
  • Encourageons les liens vrais, humains. Même simples.

❤️ Un mot pour conclure

La santé mentale des jeunes n’est pas un phénomène secondaire.
C’est un enjeu profond, collectif, humain.
Nous ne changerons pas tout d’un coup. Mais nous pouvons tous faire notre part.

Et parfois, une simple écoute peut suffire à rouvrir une fenêtre sur l’espoir.