La réussite scolaire est un enjeu important dans la vie d’une personne. C’est bien souvent cette réussite qui va conditionner son avenir, son épanouissement professionnel et privé. Derrière ce but se cachent en réalité plusieurs facteurs qui sont loin de dépendre de l’école ou de l’enfant. Les parents et plus précisément la considération parentale serait un atout majeur vers cet objectif.
Nous allons explorer ce que provoque la réussite, le rôle des parents à travers la considération parentale et comment s’améliorer en tant que parents et créer un environnement propice à la réussite.
La réussite scolaire, un fondement pour l’avenir
En effet, elle ouvre la porte à de nombreuses opportunités :
- Accéder à des collèges et des universités prestigieux
- Acquérir des compétences générales favorisant le développement intellectuel et personnel
- Favoriser une meilleure stabilité économique, avec des perspectives d’emploi plus favorables dû à un niveau d’éducation plus élevé
- Rencontrer des pairs permettant d’élargir son réseau social et professionnel
- Contribuer à la construction de la confiance en soi, essentielle pour relever les défis
Cependant, les enfants et adolescents peuvent ne pas avoir conscience de l’ampleur à long terme de leur réussite scolaire notamment sur leur avenir. Leur perspective peut être plus immédiate, axée sur les expériences quotidiennes, les interactions sociales et les défis académiques actuels.
Cela ne signifie pas qu’ils ignorent totalement l’importance de l’éducation.
Le rôle des parents
Or, il ne faudrait pas réduire les jeunes au succès scolaire, souvent la priorité des parents. Ils ont besoin avant toute chose de considération pour ce qu’ils sont et ce qu’ils font.
Les jeunes peuvent ressentir la pression liée aux performances académiques, influencée par les attentes familiales, sociales et éducatives.
L’encouragement parental
C’est pour cela que nos jeunes ont besoin d’encouragements et de félicitations. Cela les motive à exceller.
Pensez à vos mauvaises notes d’antan, inscrites en rouge sur vos feuilles de contrôle ou journal de classe et qu’il fallait faire signer par les parents… Le stress, non ?
Plutôt que de considérer cette note comme une sanction, n’est-il pas préférable de comprendre d’abord le pourquoi de ce résultat, de présenter cela comme une phase d’apprentissage, comme une expérience pour pouvoir ensuite progresser, s’améliorer?
Un soutien émotionnel
Les parents doivent être attentifs aux émotions de leur enfant liées à l’école. Cela crée un environnement où il se sent soutenu et favorise un bien-être psychologique propice à l’apprentissage.
Ils seront à leur tour bien considérés par leur enfant et seront mieux écoutés. Ils pourront lui offrir une orientation et des conseils précieux ce qui l’aidera à prendre des décisions éclairées concernant son éducation mais aussi sa vie.
L’engagement des parents dans le processus éducatif envoie un message puissant à l’enfant sur l’importance de l’éducation et influence sont attitude envers l’école.
Favorisez une communication ouverte pour une compréhension mutuelle basée sur l’écoute, la bienveillance, l’empathie, le questionnement pour mieux comprendre les défis académiques de son enfant.
La considération parentale
Outre le simple rôle de soutien, chaque parent se doit de comprendre son enfant en faisant preuve de considération. C’est-à-dire faire attention, respecter, être à l’écoute et soutenir leurs enfants dans divers aspects de leur vie, y compris le milieu scolaire. La considération parentale apporte énormément de ressources positives pour les jeunes et un environnement idéale dans lequel se développer.
Favoriser une communication positive
Dans ce contexte, la communication est essentielle. Voici quelques éléments clés pour favoriser une communication efficace entre parents et enfants :
Encourager l’expression ouverte des sentiments
Pour créer un environnement où l’enfant se sent à l’aise de partager ses expériences scolaires, qu’elles soient positives ou négatives.
Encourager le dialogue constructif
En abordant les questions académiques avec une approche positive, axée sur la résolution de problèmes plutôt que sur la critique.
Partager ses propres expériences scolaires
Y compris les défis et comment les surmontés. Cela renforce le lien et l’empathie.
Communiquer avec les enseignants
Des réunions régulières permettent de discuter du progrès académique de l’enfant et de prendre des mesures appropriées si nécessaire.
Avoir un cadre clair et réaliste
Établir avec l’enfant le cadre et préciser des attentes claires et réalistes en matière de réussite scolaire aide l’enfant à comprendre ce qui est attendu tout en évitant une pression excessive.
Obtenir des retours
Encourager l’enfant à fournir un feedback sur son expérience éducative peut aider les parents à ajuster leur approche et à répondre aux besoins spécifiques de l’enfant.
Établir un climat de confiance
Pour favoriser le partage avec l’enfant de ses préoccupations sans crainte des réactions négatives.
Un environnement familial positif caractérisé par la considération et le soutien crée un cadre propice à l’apprentissage et à la croissance personnelle. Elle renforce ainsi la confiance en soi de l’enfant.
Utiliser la PNL (Programme Neuro Linguistique)
En matière de communication, la PNL (Programmation Neuro Linguistique), technique que j’emploie lors de mes coachings scolaires, peut apporter des éléments utiles.
Voici comment intégrer certains de ses principes dans le contexte de la relation parent-enfant :
La calibration
Soyez attentif aux signaux non verbaux de votre enfant. Cela peut aider à comprendre ses émotions, même s’il ne les exprime pas verbalement.
Exemple : Vous remarquez que votre enfant semble tendu ou distrait lorsqu’il aborde un sujet spécifique lié à l’école. Au lieu de simplement lui demander : « Comment s’est passée ta journée à l’école ? », vous pourriez lui dire « Je remarque que lorsque nous parlons de mathématiques, tu deviens moins enthousiaste. Peux-tu me dire ce qui se passe ? »
Langage positif
Utilisez un langage positif pour renforcer l’estime de soi de votre enfant. Encouragez-le en soulignant ses réussites plutôt que de vous concentrer sur ses erreurs.
Exemple : Plutôt que de dire « tu aurais dû obtenir une meilleure note », vous pourriez lui dire : «Je suis fier de toi pour les efforts que tu as déployés. Qu’est-ce qui t’a aidé dans cette matière et comment puis-je te soutenir davantage ?»
Ancrage positif
Associez des émotions positives aux expériences d’apprentissage. C’est la Madeleine de Proust, c’est-à-dire toute chose (une chanson, une odeur, une scène, etc.) qui replonge une personne dans son enfance, tout comme l’odeur des madeleines le faisait avec Marcel Proust.
Ici, il s’agira de créer un rituel positif avant les sessions d’étude, par exemple, comme écouter une chanson motivante ensemble. Cela crée une association positive qui peut influencer positivement l’approche de votre enfant envers les études. Ici, on associe l’ouïe mais on peut aussi associer la vue, l’odorat, le goût, le toucher, l’auditif (nos 5 sens) et aussi les combiner.
Changement de perspective
Aidez votre enfant à voir ses défis éducatifs sous un angle différent. Parfois, un simple changement de perception peut avoir un impact significatif.
Exemple : si votre enfant trouve une matière difficile, encouragez-le à voir cela comme un défi à relever plutôt que comme un obstacle insurmontable. Demandez-lui comment il pourrait aborder la matière différemment pour la rendre plus accessible.
Le méta-modèle du langage
Utilisez ce modèle pour poser des questions ouvertes qui encouragent l’enfant à exprimer ses pensées et ses sentiments.
Exemple : au lieu de lui demander simplement « Comment s’est passée ta journée à l’école ? » posez des questions plus ouvertes comme « Qu’est-ce qui t’a le plus intéressé aujourd’hui en classe ? » Cela encourage des réponses plus détaillées et approfondies.
L’alignement ou le fait d’être au diapason
Assurez-vous d’être aligné avec les objectifs éducatifs de votre enfant. Cela renforce la confiance en montrant que vous êtes un allié dans son parcours éducatif.
Exemple : «Je sais que tu travailles dur pour comprendre ce sujet. Comment puis-je t’aider à atteindre tes objectifs ?»
La visualisation positive
Encouragez votre enfant à imaginer son succès scolaire. Cela peut renforcer sa motivation et son engagement.
Exemple : avant un examen, encouragez- le à imaginer le succès à cette épreuve. Dites-lui quelque chose comme : «Imagine-toi répondant aux questions de manière confiante et réussissant brillamment. Comment t’y es-tu pris pour y arriver ?»
La résolution de conflit avec le modèle de réalité
Utilisez ce modèle pour comprendre le point de vue de votre enfant et trouver des solutions qui tiennent compte de ses besoins et de ses préoccupations.
Exemple : si votre enfant ne veut pas faire ses devoirs, au lieu de simplement insister, demandez-lui pourquoi il trouve cela difficile. En comprenant son point de vue, vous pouvez trouver des solutions qui tiennent compte de ses préoccupations.
Une écoute active pour une meilleure considération parentale
A propos de l’écoute, elle est fondamentale dans toute relation humaine. Il y va de même dans ce contexte. Une bonne écoute parentale demande une attention totale.
Éliminez les distractions et donnez à votre enfant toute votre attention lorsque vous discutez avec lui.
Nous sommes tous pressés par le temps et nous sommes en permanence multi-tâches mais dans ce cas de figure, privilégiez la qualité plutôt que la quantité !
Imaginez entamer un échange avec votre enfant alors qu’en même temps, vous pelez les pommes-de-terre dans la cuisine, le dos tourné, écoutant distraitement ce qu’il a à vous dire et que vous lui fassiez répéter constamment ses propos… Cela ne fonctionnera certainement pas ! Faites preuve d’une réelle considération en tant que parent.
De l’empathie
Une bonne écoute parentale demande aussi de la compréhension empathique. Essayez de comprendre les émotions et les perspectives de votre enfant. Montrez de l’empathie en reflétant ce que vous comprenez de ses sentiments.
Écoutez sans juger ! Les parents ont leur éducation, leurs expériences de vie, leur caractère. Souvent, ils ont tendance à projeter sur l’enfant leur propre modèle, ce qui amènera à coup sûr un jugement et de la critique. Permettez à votre enfant de s’exprimer sans craindre de recevoir des réactions négatives.
Utilisez aussi des signaux non verbaux pour montrer que vous êtes attentif, comme le contact visuel, les hochements de tête et les réponses verbales appropriées.
Pratiquez la patience et laissez votre enfant s’exprimer sans interruption. Aidez-le s’il a du mal à trouver ses mots, à exprimer une idée, à surmonter sa timidité, s’il craint d’aborder un sujet. Et avant de lui répondre, prenez un moment pour réfléchir à ce que votre enfant vient de dire. Cela lui montrera que vous accordez de l’importance à ses paroles.
Résumez-lui ce que vous avez entendu pour vous assurer d’avoir bien compris. Cela clarifie les points abordés et montre que vous êtes engagé dans la conversation.
Validez aussi ses sentiments. Exprimez que vous comprenez les émotions de votre enfant. La validation renforce le lien émotionnel.
Créez aussi le moment de complicité, lorsque votre enfant est détendu et est plus enclin à l’écoute et est réceptif. Et n’oubliez pas que vous pouvez aussi me demander conseil.
La considération parentale, essentielle dans une relation saine
Ceci peut vous sembler compliqué, fastidieux à mettre en place. Pourtant, avoir de la considération parentale peut vous éviter pas mal de prises de tête et renforcera votre relation avec votre enfant. Toute relation se construit jour après jour, petits pas après petits pas. Profitez du petit-déjeuner, du repas du soir ou des trajets en voiture jusqu’à l’école ou votre domicile pour commencer à mettre en application ces quelques conseils.
Voilà, je vous ai livré quelques techniques simples que j’emploie moi-même lors de mes coachings scolaires. J’espère qu’elles vous seront utiles et que vous parviendrez à résoudre vos problèmes de communication avec votre enfant.